Le droit du divorce permet aux epoux qui le souhaitent et qui se mettent d’accord sur les conséquences de leur divorce à venir d’introduire une requête commune, dite par consentement mutuel. Cette requête doit être accompagnée d’une convention réglant tout ou partie des effets du divorce. Après audition des parties, le juge prononce le divorce et ratifie la convention si celle-ci est correcte et complète. En cas d’accord complet des parties, le divorce est ainsi possible rapidement et relativement aisément. Par rapport à une démarche “conflictuelle” la requête commune s’avérera également financièrement préférable; il ne sera en particulier pas obligatoire de recourir aux services d’un avocat. Mais, par définition, cette voie facilitée implique la réalisation de deux conditions fondamentales:
-sur le fonds, une volonté commune et un accord réel et complet des parties sur leurs objectifs et les conséquences essentielles, aussi bien personnelles que matérielles, de leur divorce
-sur la forme, l’élaboration d’une convention écrite répondant aux prescriptions juridiques formelles et matérielles applicables en la matière.
Volonté et accord communs
La volonté d’une séparation définitive est le préalable absolu, par définition. Elle est donc normalement le résultat d’une volonté ferme et durable des deux époux. Cette volonté devra donc être clairement confirmée par les parties notamment lors de leur audition devant le juge. Cette volonté doit ensuite se concrétiser par de nombreuses décisions concordantes et détaillées sur les conséquences pratiques, juridiques et financières du divorce. C’est là que peuvent surgir les difficultés. D’une volonté commune des époux de divorcer à la réalisation d’un accord complet sur les aspects les plus sensibles voire émotionnels de leur séparation, tels que relations avec les enfants ou partage des intérêts financiers par exemple, il y a parfois plus qu’un pas… il n’est pas rare que l’apparente communauté de vue de départ s’effrite voire s’épuise sur ces difficultés concrètes. L’aide d’un tiers, voire une médiation peuvent alors s’avérer utiles.
Convention de divorce
Le divorce par requête commune nécessite une convention des époux sur les principales conséquences juridiques et financières du divorce (“effets du divorce”). La convention doit régler de manière claire et en principe complète les domaines suivants:
– attribution du “logement de famille”
– partage de la prévoyance professionnelle
– partage des biens (liquidation du régime matrimonial)
– entretien ou non de l’un ou l’autre des ex-époux
– autorité parentale, droit de garde, droit de visite
– entretien des enfants.
La convention accompagnant la requête commune doit en outre être complétée par tous les documents nécessaires relatifs aux revenus et fortunes des époux, actes de famille, attestations de prévoyance etc.