Concubins: un “statut” délicat
Le concubinat est avant tout un choix de vie, mais il a des conséquences juridiques et fiscales importantes et variées. On met souvent en exergue, par exemple, le privilège fiscal des concubins par rapport aux couples mariés, du point de vue de l’impôt sur le revenu. L’avantage est il est vrai réel et marqué dans une situation où les deux concubins ont une activité lucrative et surtout si leurs revenus sont proches l’un de l’autre. En revanche, lorsque seul l’un des conjoints travaille ou que les différences de revenus sont grandes, l’avantage fiscal peut alors être du côté des couples mariés.
Ce n’est là qu’un simple exemple de la complexité d’une situation qui mérite d’être examinée dans le détail de cas en cas si l’on veut éviter de désagréables surprises, à l’occasion de situations juridiques de la vie commune, dans les domaines du bail ou des successions par exemple. Seul le “partenariat enregistré” peut répondre globalement à ces préoccupations, mais uniquement dans le cadre d’un concubinat homosexuel .
Le problème reste donc entier pour la plupart des concubins. Ils peuvent certes tenter de définir une sorte de statut contractuel régissant leurs relations pécuniaires par exemple, mais cela restera sans effet dans des domaines tels que la fiscalité, la prévoyance ou les successions notamment.